Les formes d’arnaques sur Internet sont de plus en plus nombreuses et variées. Les utilisateurs ne sont pas toujours bien informés et les méthodes varient sans cesse, il est donc compliqué de rester à l’abri. Depuis quelques jours, de nombreux prélèvements SEPA (Single Euro Payments Area) non autorisés, sous le nom de société ENS, ont été signalés. Il s’agit d’une nouvelle escroquerie qui se répand sur Internet.

Comment se protéger contre les prélèvements frauduleux ?

Les sommes sont variables mais se comptent souvent en centaines d’euros, entre 300 et 650€. Plusieurs témoignages ont déjà été recensés sur le site de protection contre les escroqueries sur Internet. Une mystérieuse entreprise ENS déclare avoir effectué des travaux de maintenance pour justifier son prélèvement, c’est ce qui apparaît sur le libellé : « Travaux de maintenance » ou « PRÉLÈVEMENT EUROPÉEN DE : ENS -375 euros » avec, comme destinataire, cette société ENS. Certaines personnes prétendent avoir été prélevées plusieurs fois. Les escrocs ont pu récupérer des IBAN mais, pour parvenir jusqu’à un prélèvement, il leur a fallu également établir de fausses signatures ou profiter d’une faille dans la procédure de transmission des mandats ou encore d’un bug informatique.

Il est nécessaire de surveiller son compte de près, au quotidien, afin de détecter toute activité anormale le plus vite possible et d’en informer aussitôt sa banque. Pour tenter de retrouver leur argent, les victimes doivent faire opposition. Comme le précise le site du Service public, les prélèvements SEPA doivent impérativement être autorisés par la personne débitée, auquel cas il s’agit d’un détournement de moyen de paiement. La plateforme précise aussi que, pour tout prélèvement SEPA même autorisé, l’utilisateur peut faire une demande d’annulation dans les huit semaines qui suivent son exécution. Dans le cas d’une escroquerie, sans la présence d’une signature physique ou électronique, la banque est alors dans l’obligation de rembourser la victime. Pour contester un prélèvement non autorisé, le délai est de 13 mois après la date de débit. La banque doit alors rembourser la somme prélevée au plus tard à la fin du premier jour ouvrable suivant la réception de la réclamation. D’éventuels frais bancaires prélevés devront aussi être remboursés.

Les autres types d’escroqueries qui pullulent sur internet autres que les prélèvements frauduleux

Cette escroquerie n’est malheureusement pas un cas isolé. Sur Internet, les tentatives d’arnaque et de piratage pullulent, phishing, fausses offres d’emploi, fausses bourses d’études, arnaques sur les réseaux sociaux…Sur les réseaux, en effet, vous êtes susceptibles de tomber sur des tabloïds aux titres choquants sur des célébrités ou sur l’annonce d’un gain à un concours. En cliquant dessus, vous serez redirigés sur un site malveillant. Certains malfaiteurs agissent sur les réseaux de rencontre où ils soutirent de l’argent à leurs victimes, en les menaçant même parfois de publier des photos.

Une offre d’emploi trop alléchante doit aussi inciter à la méfiance. Ce sera l’occasion, pour l’escroc, d’ouvrir par exemple un compte bancaire à votre nom ou de falsifier des documents officiels.

Le phishing concerne tout ce qui est SMS, appels téléphoniques, mails provenant soi-disant de banques, d’opérateurs téléphoniques, d’administrations ou autres. Pensez alors à bien vérifier l’adresse du site pour voir si elle concorde avec l’adresse du site officiel.

Enfin, si vous recevez une somme d’argent qui est créditée mystérieusement sur votre compte, prévenez tout de suite votre banque et ne cherchez pas à rembourser la personne qui s’est soi-disant trompée. Il s’agit généralement de chèques volés, encaissés sur votre compte par quelqu’un qui a fait une fausse signature.

Les arnaques sur Internet, pour soutirer de l’argent ou des informations personnelles aux victimes, sont hélas de plus en plus courantes. En plus d’une vigilance et d’une méfiance accrues, il ne faut pas hésiter à vérifier sur des forums d’arnaques si quelque chose vous semble suspect, la plupart y sont répertoriées. Dans tous les cas, il faut prévenir votre banque rapidement. Une règle d’or consiste, évidemment, à ne jamais communiquer ses coordonnées bancaires à quiconque, même à quelqu’un qui se ferait passer pour votre conseiller bancaire.