Allan Kinic est intervenu dans le cadre d’un atelier de prévention sur les dangers d’Internet le mercredi 7 juin. L’atelier était destiné aux adolescents mais aussi à leurs parents, d’Albertville (Savoie), ce qui était l’occasion de prodiguer des conseils aux deux parties et de leur apporter les principaux éléments liés à une bonne utilisation du web et à la protection de ses données personnelles.

Comment détecter le cyberharcèlement

Le cyberharcèlement est la répétition de propos malveillants ou insultants de la part d’une ou plusieurs personnes à l’encontre d’une personne vulnérable via les moyens de communication numériques. Il peut prendre différentes formes comme les moqueries, l’intimidation, les menaces ou la divulgation de données personnelles comme des photos. Dans le triangle du harcèlement et du cyberharcèlement, les différentes parties sont l’harceleur, la victime et les témoins passifs. Les témoins ont le devoir de soutenir la victime et de signaler toute situation problématique. Internet n’est pas une zone de non droit et il est possible de mener des actions contre les harceleurs. En effet, le cyberharcèlement est puni par la loi, qu’il ait eu lieu en public ou en privé.

Face au cyberharcèlement, les bonnes attitudes à adopter

Pour défendre nos enfants contre les dangers liés à l’utilisation d’Internet, ce ne sont pas seulement les plateformes qui doivent être mises en cause, leur responsabilité doit même passer après une bonne prévention et une assistance des parents et des enseignants. En effet, les écoles doivent mettre en place des cours d’éducation numérique à l’exemple des cours d’éducation civique afin que les jeunes puissent avoir les notions élémentaires pour combattre les fléaux. Ils doivent acquérir rapidement les notions de protection à mettre en place sur leurs outils numériques, telles que la sécurisation de leurs équipements et la prudence face aux diverses formes de piratage et aux mauvaises rencontres. Il est important d’avoir en tête les différentes manières de se protéger, à savoir ne pas divulguer d’informations personnelles, ne pas entrer dans la boucle en répondant aux messages et avoir le réflexe d’en parler à des adultes et d’utiliser les outils de signalement.

Bilan de l’intervention

À l’issue de cet atelier, les participants étaient ravis, parents comme enfants. Les parents ont porté beaucoup d’intérêt aux questions de cyberdépendance et de dépendance aux écrans de manière générale, qui nuisent à un bon équilibre. Les adolescents, de leur côté, ont manifesté un grand intérêt pour le cyberharcèlement et les mauvaises rencontres potentielles, notamment le danger des adultes qui se font passer pour des plus jeunes sur Internet afin de les attirer plus facilement. L’engouement pour responsabiliser les plateformes a ses limites. S’il y a une mauvaise utilisation, c’est en premier lieu à cause des utilisateurs. De la même manière que, pour les accidents de la route liés à des abus d’alcool ou des excès de vitesse, on ne rejette pas la faute sur les constructeurs automobiles, le manque de prudence sur le web ne doit pas être imputé aux administrateurs des plateformes mais aux personnes qui en font un mauvais usage.

Certifié Tosa CyberCitizen en « Cybersécurité et Hacking éthique », Allan Kinic est le fondateur de la plateforme www.prevention-internet.fr. Il intervient régulièrement dans le cadre de formations ou d’ateliers conseils auprès de toutes sortes de publics et notamment des élèves de collège et lycée qui sont plus naïfs et vulnérables.

 

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