Depuis quelques décennies, l’utilisation d’Internet dans nos vies quotidiennes, et notamment des réseaux sociaux dans notre communication, s’est largement répandue, y compris chez les plus jeunes. En effet, à l’heure actuelle, de très jeunes adolescents, voire des enfants, sont en possession de téléphones portables ou de tablettes reliés à Internet, et ce souvent sans contrôle parental.
Différents dangers liés à Internet
Une utilisation déraisonnable des écrans, comme une exposition prolongée ou une utilisation sans surveillance, peut entraîner des conséquences néfastes sur les utilisateurs, surtout sur les personnes plus vulnérables comme les personnes fragiles ou les enfants et adolescents.
Les risques sont en effet nombreux. Une exposition prolongée peut entraîner une perte d’appétit, de sommeil ou de l’addiction, et aller même jusqu’à des troubles psychologiques ou à des formes de dépression. Mais, au-delà d’une mauvaise utilisation personnelle d’Internet, la part de dangers venant des éléments extérieurs n’est pas à négliger. En effet, le web est devenu l’espace idéal d’opération pour les malfaiteurs. Le champ des possibles y est plus large et les victimes plus faciles à piéger, d’autant plus si elles sont naïves ou vulnérables. Hameçonnage, piratages de compte, fausses identités, usurpation d’identité, vol de données confidentielles, exposition à la pornographie et cyberharcèlement…Les dangers sont nombreux et les malfaiteurs de plus en plus rôdés pour déjouer les techniques de veille et de sécurité.
Des moyens mis en place pour se protéger
Il existe plusieurs façons de se défendre de ces risques. La première et la plus essentielle est de se tenir informé de l’existence des différents risques et de leur évolution. Il est possible de suivre des ateliers de formation ou d’assister à des conférences sur le sujet, souvent au sein-même des établissements scolaires. Il est important, ensuite, que les parents aient un contrôle sur les écrans de leurs enfants, veillant à la fois au contenu et au temps qu’ils y passent. Chacun, à son échelle, doit respecter des règles de prudence élémentaires, telles que la protection de ses données personnelles, le fait de ne pas divulguer d’informations confidentielles et de rester toujours vigilant sur les réseaux sociaux. Surtout, il est important de parler à une personne de confiance au moindre doute, des numéros spéciaux ont été mis en place à cet effet. Des professionnels sont là pour conseiller et aider les personnes victimes sur Internet.
Mise en place d’une majorité numérique
Une loi toute récente, promulguée le 7 juillet 2023, instaure une majorité numérique à 15 ans pour s’inscrire sur les différents réseaux sociaux. Cela a pour but de restreindre les délits en ligne comme le cyberharcèlement et de protéger au mieux les enfants plus jeunes. En effet, les enfants s’inscrivent en grand nombre sur les réseaux sociaux, et de plus en plus tôt. Une enquête de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) de 2021 indique que la première inscription sur un réseau social intervient en général vers l’âge de 8 ans et demi et que plus de la moitié des enfants de 10 à 14 ans sont inscrits sur les différentes plateformes. Face à ces risques, seuls 50% des parents contrôlent la durée de connexion de leurs enfants et 80% déclarent ne pas savoir ce que leurs enfants font en ligne.
La nouvelle loi a donc pour but de limiter autant que possible ces risques et dangers et devra s’appliquer à tous, même aux enfants ayant déjà créé des comptes avant sa promulgation. Les plateformes devront donc vérifier l’âge des utilisateurs au moment de l’inscription et refuser l’accès aux moins de 15 ans (sauf si l’un des parents a donné son accord), informer les jeunes sur les risques liés à l’utilisation des réseaux sociaux et sur l’utilisation de leurs données personnelles, permettre aux parents de demander la suspension du compte de leur enfant de moins de 15 ans et activer, au moment de l’inscription, un dispositif de contrôle du temps passé en ligne.
Ces différentes mesures nouvellement mises en place doivent notamment aider à mieux prévenir et poursuivre le cyberharcèlement, fléau des temps modernes, en obligeant les plateformes à diffuser des messages de prévention et en facilitant les signalements de propos ou contenus illicites. Ceci ne remplace toutefois pas la vigilance et l’accompagnement parental. Il est donc important que chacun se sente concerné et responsable face à ces dangers.
Allan Kinic, expert certifié en cybersécurité, a la possibilité d’animer des ateliers ou conférences sur le sujet afin de sensibiliser les différents types de publics potentiellement fragiles. Il anime régulièrement des ateliers dans les établissements scolaires et spécialisés ou auprès de particuliers et de professionnels afin de partager son savoir-faire et son expertise.
Demandez notre guide consacré au cyberharcèlement, gratuitement