La popularité croissante des réseaux sociaux a conduit à l’émergence de son lot de fausses informations et a créé un environnement médiatique hautement concurrentiel. Pire encore, ce phénomène des fake news a entrainé une grande défiance envers les médias traditionnels. Cela vient mettre en évidence les défis auxquels le journalisme est confronté aujourd’hui.
Les fake news : un phénomène planétaire
Le rapport Ipsos qui évalue l’évolution du niveau de confiance dans les sources d’information, le rôle joué par les fausses nouvelles et la perception des médias publics, révèle que la perception des fake news est plus faible dans les journaux et magazines ainsi qu’à la télévision et à la radio. Dans le monde, la moitié des citoyens (52%) estiment qu’il y a beaucoup de fausses nouvelles dans ces médias. Plus précisément, la présence de fake news dans la presse écrite est surtout perçue dans les pays d’Europe de l’Est : Serbie (82%), Hongrie (78%) et Russie (68%), tandis qu’à l’extrême opposé se trouvent : le Japon (34%), le Chili (36%) et la Chine (37%). En outre, pour ce qui concerne la croissance des fausses nouvelles à la télévision et à la radio, plusieurs pays européens occupent les dix premières places du classement mondial : la Suède (40%) et la Grande-Bretagne en troisième et quatrième positions (43%), l’Italie en septième (45%) et derrière la Belgique (47%) et l’Allemagne (48%).
Les fausses informations vont plus loin, se propagent plus rapidement et parviennent à atteindre plus de personnes que les vraies. 3 personnes sur 10 affirment que les informations reçues de leur environnement direct contiennent une bonne quantité de fausses informations. La capacité de multidiffusion des réseaux sociaux, en particulier, et d’Internet en général, permet également la circulation d’informations malhonnêtes. Plusieurs personnes affirment également que les informations qu’elles reçoivent de personnes qu’elles connaissent via Internet contiennent canulars, rumeurs et inexactitudes.
Pourquoi cette défiance envers les médias traditionnels ?
Jusqu’à un passé récent à travers le monde, de nombreuses personnes faisaient confiance à la télévision et à la radio, considérées comme des sources fiables de nouvelles et d’informations, ainsi qu’à la presse écrite. Cependant, une étude réalisée en 2019 estime que la confiance dans ces médias a considérablement diminué au cours des cinq dernières années. En effet, dans le monde, 34% déclarent faire désormais moins confiance à la télévision et à la radio, contre 18% qui au contraire, leur accordent toujours du crédit.
Mais pour la plupart, les intentions des médias ont un impact sur la génération du niveau de confiance. La qualité du contenu est également un autre des facteurs qui déterminent le niveau de confiance et la préférence informationnelle. Les médias en ligne sont perçus comme un peu moins fiables que les médias traditionnels, même si, dans le monde, 45% leur font confiance. Il faut garder à l’esprit que cette défiance envers les médias traditionnels varie considérablement d’un pays à l’autre. D’ailleurs, voici quelques objectifs courants qui fondent les fake news et contribuent à discréditer les médias traditionnels :
- affecter les résultats des processus électoraux.
- influencer les décisions stratégiques des grandes entreprises, qu’elles soient publiques ou privées.
- attaquer la réputation personnelle ou professionnelle de x ou de y
- etc.
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